une arrivée des plus surprenantes

Son monde était bien loin, Horussian lui manquait déjà.

Sa disparition, qu'il espère des plus brèves, ne devrait pas se faire ressentir parmis les siens.

Mais il en est ainsi quand on joue avec le feu et que l'on s'ouvre aux mystères et secrets de certains mages.
Encore une fois, vétu de tous ses attributs de chef, Horus se retrouve dans un monde qui n'est pas le sien.
Mais il a reçu l'appel.
Cette invitation céleste;
Cette proposition qu'il ne pouvait en rien refuser.

Et le voici, du haut de ses 1m90, vétu de noir, et la tête réhaussée de son masque plastron le grandissant de 75 cm supplémentaires.
Comme à son habitude il est porteur du symbole de son peuple, cette épée, que certain croîent lourde et difficile à manier. Mais pas pour lui, pas entre ses mains, pas pour l'enfant de dieux que les siens vénérent.

Ici et maintenant, il avait une quète, son graal!

Savoir pourquoi ce monde l'avait attiré. Savoir quel est ce masque vert et jaune qui hante ses nuits.

Trouveras t'il des réponses à ses nombreuses questions?

Et le voila approchant de la place d'un village dont il ignore le nom. Une place où semble régner une certaine euphorie liée à la réunion de quelques marchands.

Cette ambiance n'était pas sans lui rappeler le commerce d'Horussian, mais certaines épices semblent absentes et certains animaux semblent être au menu des gens d'ici.

Ainsi ils mangent cela. Ils les nomment poulets et lapins; comme cela est drôle et inquiétant à la fois.

Chez lui cette viande n'est pas commestible et provoque des hallucinations, d'où leur utilisation dans certaines potions maudites. Décidemment, il faut vraiment qu'il s'intégre à ce peuple.

Aussi retira t'il son haume représentant une tête de faucon et le glissa t'il sous sa cape en actionnant les jointures, qui lui assurent un pliage facile et en faisait une simple pectoral.

Au fond de lui même il se mit à rire en se disant que de toute façon, vu les habitudes alimentaires des habitants d'ici, ils auraient pû le trouver à leur goût, or il ne pouvait en rien perdre son temps à les convaincre du contraire.

C'est ainsi qu'il entra dans ce monde, dans l'inconnu.

L'étranger qui venait par le chemin, le fameux chemin de la croisée des erreurs, voyait une place comme tant d'autres, un marché et un camps qui n'auraient dépareillé nulle part ailleurs, ces lieux là sont universels, car toujours les hommes s'installent de pareils manières.

Il déambulait sans attirer l'attention, découvrant comme le font les voyageurs les différences culturelles, ces pointes d'étrangetés simples mais qui donnent toutes leur saveurs aux voyages.

Quoi de plus gourmand qu'un marché? Quoi de plus propre à faire rêver l'âme qu'un convoi de marchand?

Il dominait une bonne partie des habitants de la région, pourtant cela ne semblait géner personne.
Il ne subissait les quolibets d'aucun, ces gens voyageaient trop pour ne pas avoir acquis la sagesse qui se cueille au rythme des sabots d'une monture, au rythme des grincements de roues, le long des longs passages entre les villages, ces journées propices à l'introspection autant qu'à la découverte.

Le groupe de cavaliers armés passa près d'Horus sans le remarquer, manifestement il n'était pas en villégiatures.

En tête un étalon appaloosa léopard se faisait remarquer et devant lui courrait un chien ou un animal qui y ressemblait.

Où diable avait-il déjà vu ces chiens la? Oui, chez lui les mêmes étaient représentés souvent pour accompagner les rois en leur future vie.

Chien de rois le basenji comme arrêté dans sa course vient se planter devant l'étranger, la bête a des yeux d'or, un instant elle hérisse son pelage, mais Descesterces siffle et l'animal retourne à la chasse.